Après être allé chez le dentiste pour ces extractions, donc une a échoué, j’ai dit que ça allait bien. Et c’était vrai. Globalement, la douleur a été assez intense, suffisamment pour ressembler à la séance de « bonjour je dévitalise une dent, ah tiens y a plus d’anesthésie, dommage on continue » de l’autre ordure.
Pourtant, on dirait que ce n’est pas le cas. Je mange peu, très peu même, et si j’ai continué à maintenir une baisse de clopes, celles-ci sont quand même remontées. Ma langue ose à peine venir toucher certaines zones. Le sommeil est en vrille. Le genou aussi, pendant près de deux semaines, et je commence à soupçonner qu’il réagit aussi à mon état mental.
Bref, non, je l’ai pas bien vécu. Le problème, c’est que je n’ai toujours pas accès à l’état mental en question. Starsector a été un léger tampon, clairement, qui mixait moyen de ne pas réfléchir et plaisir de Cahon à faire mumuse. Mais maintenant ?
Maintenant, je ne sais pas. Prochain rendez-vous en juin. Je commence à douter du fait que j’y aille. la douleur a sans doute été trop importante. Je la ressens encore par moment. ça a réveillé la rage, la fureur, le dégoût.
Je crois que ça a réveillé certaines envies suicidaires, mais je ne suis même pas certaine de ça.
Le tourbillon des silences
écrase le béton et les plaisirs
Les mains se perdent dans des cirques d’asphaltes
Des immeubles de cartons couvert de lames rouillées
Le bruit des carillons
Eau sonnante et trébuchante
Au milieu des poux et des cimetières
La main au gré des incendies
Comme si l’on cherchait un bouton
A éclater pour sonner l’apocalypse
Il n’y a pas de fluidité
Il n’y a plus de genre ni d’identité
Les chemins s’écartent dans la forêt
Des possibles étincelles
Creuse et crie
écrase et crisse
Les pneus des pensées
A force de s’imaginer
Exister
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