Je n’aime pas les blagues misandres

Avant-propos: ça a l’air de me trotter dans la tête.
Alors peut-être que c’est ça qui pose problème ?
Peut-être que ça n’a rien à voir. Au final, pourquoi pas en parler ? Qui sait.


Je n’aime pas voir les blagues misandres. Non pas par solidarité masculine, par égo, ou pour la moindre raison politique. Non, c’est une émotion viscérale, parce que ma misandrie n’a rien de drôle.
Je ne sais pas relationner avec les hommes. Aussi proche sois-je d’eux, il restera toujours un quelque chose de l’ordre de… de quoi ? Du soupçon ? Du dégoût ? De la peur ? De la haine ? Du doute ?
Je suis plus rude avec eux. Je suis injuste. Je prends le parti des femmes de façon quasiment instinctive, même mes proches l’ont remarqué. Je ne donne pas de seconde chance, si tant est que j’en donne une première, ce qui est excessivement rare.
Même mes collègues, avec lesquels je m’entends bien, je vois bien qu’à la première contrariété, un mur se dresse, un mur de verre, brutal, entre eux et moi. A quelle vitesse je deviens froide, à quel point je dois contenir le dégoût, la colère. Pour rien. Pour des personnes que je côtoie tous les jours et que j’apprécie sincèrement, des personnes saines.
A plusieurs reprises j’ai réfléchi à cette barrière. Est-elle due au fait que j’ai été assignée garçon ? Est-elle due au fait que tout était douloureux quand j’étais bébé, et que j’en ai sorti ma mère, puis ma soeur et ma marraine, puis les filles par extension du point commun entre ces trois personnes ? Mais ça ne colle pas totalement. Il manque un écrou dans la machine. Je ne sais pas où il se situe.
Je n’aime pas voir les blagues misandres. Non pas par solidarité masculine, par égo, ou pour la moindre raison politique. Non, c’est une émotion viscérale, parce que ma misandrie n’a rien de drôle.
Je ne sais pas relationner avec les hommes. Aussi proche sois-je d’eux, il restera toujours un quelque chose de l’ordre de… de quoi ? Du soupçon ? Du dégoût ? De la peur ? De la haine ? Du doute ?
Je suis plus rude avec eux. Je suis injuste. Je prends le parti des femmes de façon quasiment instinctive, même mes proches l’ont remarqué. Je ne donne pas de seconde chance, si tant est que j’en donne une première, ce qui est excessivement rare.
Même mes collègues, avec lesquels je m’entends bien, je vois bien qu’à la première contrariété, un mur se dresse, un mur de verre, brutal, entre eux et moi. A quelle vitesse je deviens froide, à quel point je dois contenir le dégoût, la colère. Pour rien. Pour des personnes que je côtoie tous les jours et que j’apprécie sincèrement, des personnes saines.
A plusieurs reprises j’ai réfléchi à cette barrière. Est-elle due au fait que j’ai été assignée garçon ? Est-elle due au fait que tout était douloureux quand j’étais bébé, et que j’en ai sorti ma mère, puis ma soeur et ma marraine, puis les filles par extension du point commun entre ces trois personnes ? Mais ça ne colle pas totalement. Il manque un écrou dans la machine. Je ne sais pas où il se situe.
Pendant longtemps, je n’y ai pas fait attention. Ce n’était pas si grave, au final. Mais il y a quelques temps, j’ai appris qu’un ex avait transitionné. Et forcément, j’aimerais bien le revoir. Comme tous mes exs, il a une place unique en mon coeur.
Mais j’ai peur de lui faire mal. De le blesser. D’être brutale. Alors je reste loin de lui. Je ne tente pas de prendre des nouvelles. Je n’essaie pas de discuter. C’est loin pourtant, c’était il y a bientôt 15ans, et c’est quelqu’un de fantastique. Mais je n’ose pas.

Mais je n’en parle pas. Parce que la misandrie est une posture intellectuelle chez beaucoup. Ou une manière de renverser les codes misogynes. Bref, un truc politique. Alors que perso, c’est pas une question de politique. C’est une question de tripes, un truc émotionnel. Perso, ça me fait chier. ça m’énerve cette barrière invisible qui me sépare de 50% de l’humanité. Je m’en fichais.
maintenant il y a cette personne incroyable de mon passé que je n’ose plus recontacter. Dont je me dis que je ne pourrais peut-être jamais le revoir, simplement parce que j’ai pas envie de le blesser.

Fait chier.


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