La gueule du vent

Il y a un blanc dans ma vie,
Une teinte brutale qui aplatit le silence
En fait un grincement monotone
Sans demander mon avis.

Mes mains ne tiennent pas en place
Mais elles n’ont nulle part où aller
Les démons des autres ont des airs salaces
Les dieux, eux, ressemblent à des damnés.

Les statues sont couvertes de mousses
Et le temps glisse dessus
Une cascade de lundi et de vendredi
De jeudi et de dimanche
Qui s’étirent et lavent chaque émotions
Plus blanc que l’infini.

Les mots ne semblent plus vouloir sortir
Le passé a l’air d’être une ultime chose demeurant
L’envie suicidaire a des airs de luxures
Le luxe ressemble à un idiot près de la rivière
Occupé à rêver de voir ses ennemis passer
Mais même leurs chants ne passent pas
La rivière est boueuse de cadavres automobiles
De pétrole et de bras tendus
Vers le haut non vers le souffrant

C’est un silence glauque
Qui frémit lentement
Une arythmie cardiaque des sentiments
Qui gronde et écrase mes propres années
Le temps passé
A une belle image
C’est l’instant dépassé
D’un faux naufrage

Mais tout est si blanc
Si uniforme
Si lent


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