Je serai bien incapable de dire depuis quand j’ai eu envie d’avoir un chat. Je me rappelle de mon bonheur à voir fractal, le chat sauvage de Brigitte, être câlin avec moi. Je me rappelle du bonheur de voir les chats de Sophie venir demander des câlins. J’ai toujours eu un bon feeling avec eux, je crois. Je sais en tout cas que c’était une vieille pensée et que je rêvais d’en avoir un des années avant que ça soit réalité.
Lorsque je suis parti de chez mes parents, j’ai pris soin de cannelle, la première avec qui j’ai vécu, pendant quelques semaines, et j’ai adoré ça.
Cependant je ne travaillais pas, alors j’ai laissé le temps passer. Quand je suis arrivé à Bordeaux, en octobre 2011 je n’avais pas grand chose. J’ai pris un ordinateur sans carte graphique, un truc de base, pour pouvoir naviguer sur le net, car mon ordinateur portable tombait en lambeau. Et j’ai attendu.
Et finalement, j’ai trouvé du travail, début 2012. C’est la que j’ai décidé d’aller à la SPA de Bordeaux pour trouver un chat.
Après plusieurs passages, j’avais pensé à Douceur, une chatte assez âgée, dont je craignais qu’elle ne soit pas adoptée. Mais Douceur avait besoin d’un jardin et on me l’a refusé. Finalement, elle a été adoptée par un vieux monsieur, je l’ai appris plus tard, et était devenue aussi douce que son nom l’indiquait, ce qui était l’inverse total de ce qu’elle avait été à la SPA, ayant été rejetée plusieurs fois après avoir griffé ses potentiels nouveaux compagnons de vie.
Quant à moi, j’y allais avec La., pour récupérer une petite chatte grise et blanche, qui n’avait pas de nom je crois, et qui était incroyablement douée pour être furtive, à tel point que les enfants ne la remarquaient pas, car elles se déplaçaient de façon à laisser des chats entre elle et eux.
Elle était jeune, et estimée a 1an d’âge, trouvée dans la rue.
Je la nommais blasphème, peut être un peu par provocation, mais aussi parce que je trouve ce mot magnifique et que j’ai toujours adoré les noms communs comme prénoms.
Blasphème, cette photo est la première de toi que j’ai prise je crois, ou en tout cas la plus ancienne qui demeure. Tu t’étais installée sur mes genoux alors que j’étais à mon bureau et tu me regardais, sereinement, pendant que je me baladais sur le net je crois. Ton regard m’a toujours enchanté tant il était perçant et doux.
Blasphème… Le premier jour tu es sortie de ta cage et t’es allongée sur le lit, sans bouger, répondant à peine aux caresses, tant et si bien qu’on t’a apporté la pâtée et les croquettes. Ensuite, après environ une journée, tu as fait le tour complet des murs du studio et tu es allée te cacher sous le canapé-lit.
Il a fallu près de deux ans pour que tu arrêtes de fuir quand on faisait un mouvement vers toi. Pour te câliner il fallait te toucher, et la tu te figeais et te laissait faire en ronronnant de bonheur. Même si tu venais les demander en miaulant, tu avais ce réflexe de fuir, hérité soit de violence que tu aurais vécu, soit de ton passage à la rue, vu que c’est là que la SPA t’avait retrouvée.
Tu avais peur durant les orages, la première fois qu’il y en a eu un, tu es venue te blottir sous la couette, contre moi, en miaulant de peur et en tremblant. Tu avais peur aussi en entendant claquer une ceinture. C’est ce qui m’a fait me demander si tu avais subi des violences toute petite. Rien que la vision de ma ceinture te faisait t’enfuir, alors pendant quelques temps, je l’ai rangé, ou je la mettais en sortant du studio.
Tu étais extrêmement possessive. Quand La. venait à l’appart’, à l’époque où on était ensemble, tu mordais ses pieds par dessus la couverture ou venait t’installer entre elle et moi. Tu me mordais aussi les pieds parfois quand je dormais, mais quand on était deux, c’était toujours les siens que tu attaquais. Tu as arrêté le jour où c’est Ael que tu as réveillé et que tu t’es pris un coussin dans la gueule.
T’étais pas la chatte la plus douée. Tu n’as jamais su réellement rétracter tes griffes, même si ça s’est arrangé avec le temps. Un jour, je suis rentré du travail et je t’ai trouvé, une griffe plantée dans le côté du lit, la patte en l’air, à miauler vers moi de détresse. Je suis venu, je t’ai soulevé pour te débloquer. T’étais en revanche assez intelligente. Quand je rentrais du travail, je t’entendais miauler alors que je marchais dans les escaliers, un étage en dessous. J’ai craint que tu ne le fasses pour tout le monde, mais une voisine m’a dit que ce n’était que quand c’était moi. Tu me reconnaissais à mon pas.
T’étais une boudeuse. Quand je partais pour quelques jours, que je te laisse chez la logeuse ou que je demande à quelqu’un de veiller sur toi, il y avait un schéma classique. Je rentrais, tu me feulais, tu refusais toute caresse ou toute nourriture, puis, au bout d’une demi-heure environ, tu fonçais sur mes genoux, et tu t’y installais en plantant légèrement tes griffes dans mes jambes, pour m’empêcher de bouger, et tu y restais à te faire câliner et à dormir, pendant une à deux heures minimum.
Tu étais une chasseuse hors-pair et terrifiante. La première mouche que tu as attrapé, tu t’es baladée avec son cadavre dans la bouche, fière comme un paon, à travers l’appartement, la déposant près de la pâtée pour manger et boire, et la reprenant. Par la suite, j’ai aussi découvert que tu étais l’une des pires sadiques qui soit avec tes proies lorsque je t’ai vu attraper une araignée pour la première fois. Je t’ai vu, d’une patte la tenir au sol, et de l’autre, arracher une de ses jambes, puis la laisser détaler, la rattraper, et recommencer, jusqu’à ce que l’araignée se traîne sur une seule et unique patte. Une fois celle-ci arrachée, elle n’a pas pu bouger, et tu l’as alors mangé. De même quelques temps plus tard, je t’ai vu attraper une mouche, la tremper dans ta pâtée, dévorer son aile, puis la tremper dans l’eau, manger un autre bout, puis la retremper dans la pâtée. Quand j’ai raconté ça à d’autres, je me doute que certains pensaient que j’abusais. Mais L. a pu le constater aussi.
Un jour, alors qu’on était sur le lit, un boum s’est fait entendre, suivi d’un deuxième. Je n’avais pas encore compris ce qui s’était passé que tu avais bondi du lit et commencé à pourchasser un moineau qui avait percuté le vélux et était tombé dans l’appart. Après quelques secondes de poursuite dans l’appart’ à grand coup de feulement et de coup de griffe, la bestiole a réussi à s’enfuir, non sans laisser plusieurs mini-traces de gouttelettes de sang un peu partout. Je doute qu’elle ait survécu. Quand à toi, tu as paradé dans l’appartement avec des plumes dans la gueule pendant une journée entière, queue levée, te pointant devant moi par moment, en te glissant contre mes jambes, avant de montrer ta prise. C’était incroyablement adorable.
Tu n’étais pas très sociable avec les autres chats. Tu as rencontré Cannelle cette année-là, dans l’appartement de La., et la baston a été tellement violente qu’on a craint que l’une ou l’autre soit blessée. On a fini par vous mettre chacun dans un coin de l’appartement, séparée par une porte, et on vous déplaçait l’une l’autre pour que vous ayez accès à la litière ou à la nourriture. Quand on se croisait avec M., on sentait que Cannelle comme toi étiez de nouveau prêtes à en découdre. De façon général, même chez la véto, si un chat ou un chien s’approchait de toi, tu le feulais directement.
Tu étais aussi incroyablement attentionnée. Quand j’étais au fond du trou, tu venais te caler pas loin de moi, sans venir sur moi, sans t’imposer. Tu attendais que je te caresse pour venir t’installer contre moi. Tu allais à la litière en même temps que j’allais aux toilettes assez régulièrement. Un jour, alors que je me suis levé pour aller me jeter dans le fleuve, tu as foncé vers la porte du studio, et t’es installée en travers, avant de me chopper la main et de planter tes griffes dedans quand j’ai essayé de te déplacer. Je t’ai pris dans mes bras, caressé, et je suis retourné m’allonger dans le lit. Je ne sais pas si tu m’as sauvé la vie ce jour-là ou si j’aurais abandonné autrement, mais je me souviens d’à quel point j’ai été touché par ta douceur et tes miaulements de mouette.
Tu t’installais sur le sol lorsque je le nettoyais, ce qui était clairement mon défaut, et tu me regardais avec un air satisfait, indiquant que c’était acceptable pour toi d’aller t’installer au sol. Souvent tu venais me faire un câlin avant de le faire, comme pour me signaler un peu plus ta satisfaction.
Tu aimais énormément l’extérieur. Je te soulevais pour te mettre au niveau du velux et tu regardais avec un intérêt constant, cherchant même à accrocher le toit pour y monter. C’est le seul regret que j’ai te concernant. Je t’ai offert tout l’amour que je pouvais, mais je voulais acheter un harnais et t’emmener dehors, et je ne l’ai jamais fait. Ça je le regrette. Je me console en me disant qu’un unique regret ça n’est pas tant que ça.
Tu étais terriblement peureuse. Quand quelqu’un rentrait dans le studio, tu t’enfuyais pour te cacher dans le petit coin derrière le lit. Plus tard, dans l’appart’, tu t’enfuyais sous l’évier. Si c’était La., tu ressortais après quelques secondes à peine. Si c’était quelqu’un d’autre, ça pouvait prendre plusieurs minutes. Un ami qui t’a nourri pendant 1 semaine ne t’a vu que le dernier jour, et encore, alors qu’il allait sortir. S’il n’y avait eu la pâtée et les croquettes qui baissaient, il aurait pu douter qu’il y avait un chat dans l’appartement. La seule personne devant laquelle tu ne t’es pas enfuie la première fois qu’elle est entrée dans l’appartement est L. Elle ne se rendit pas compte de l’honneur que tu lui faisais. Elle l’a compris petit à petit.
Tu étais très douée pour obtenir ce que tu voulais. Tu avais compris que tu étais très mignonne quand tu faisais un certain type de visage : une bouille. Et tu n’hésitais pas à l’utiliser pour obtenir que j’arrête de jouer, d’écrire ou autre, et que je vienne m’occuper de toi.
Quand j’ai déménagé, tu étais un peu stressée, mais tu as très vite adopté l’appartement, et en particulier le balcon. Le premier été, tu l’as passé à l’extérieur, intégralement. Tu rentrais pour passer à la litière, pour quelques câlins, et encore, car tu miaulais plutôt pour en avoir à l’extérieur. Tu regardais continuellement la rue et les couchers de soleils.
Quand j’ai accueilli deux nanas dans mon appart’ parce qu’elles ne trouvaient pas d’appart à Bordeaux, tu a refusé que je te caresse le ventre pendant un mois. Dès l’instant où elles sont parties, tu es venue sur moi et tu t’es installée pour que je te caresse le ventre. Tu étais très pudique de ces caresses. Même L., que tu as pourtant adopté très tôt, a eu cet effet. Pendant près de six mois, tu as refusé que je te caresse le ventre, et encore six mois, peut-être même un an supplémentaire, pour que ça puisse se faire en sa présence, et encore.
Et puis Braise est arrivé dans notre vie. Le premier jour, tu as été terrifiée par lui. Il ne savait pas encore bien marcher, il faisait la taille de ma main, mais quand il s’est avancé vers toi, tu t’es reculé dans un coin de la pièce en te mettant carrément sur deux pattes et en le feulant en en balançant une autre vers lui. C’était vraiment pas le moment le plus digne de ta vie.
Il t’a fallu du temps. Tu n’étais pas sociable avec les autres chats, ça s’était vu à la SPA, ça s’était vu avec Cannelle. Ça se vit aussi avec Braise. Pendant un bon bout de temps, alors qu’il essayait clairement d’être en contact avec toi, tu le repoussais, et nous regardais alternativement avec lui, avec cette sensation de « mais pourquoi vous avez ramené cette petite crotte ? ». Avant qu’on ne le castre, il y a eu quelques moments où il te reniflait le cul, qui se terminait immanquablement par des coups de patte dans sa gueule. Déjà il était plus grand et gros que toi. Un jour, j’ai vu une goutte de sang sur ton museau, et j’ai eu peur que Braise t’ait cogné. Mais non. Ce n’était pas ton sang. Lui, en revanche, boitait très légèrement. La véto a dit que ce n’était rien. Mais quand même, ça posait la question de qui était la cheffe.
Vos bastons étaient assez régulières pour que j’installe un filet sur le balcon, par peur que l’un ou l’autre ne tombe, non pas poussé par l’autre, mais simplement par erreur. Tu détestais ça, ça te bloquait la vue, alors tu sautais en haut, me filant de mini-arrêt cardiaque au passage. Un jour que j’étais en vacance chez mes parents, et que tu étais sur la rambarde, Braise a essayé de te donner un coup de patte d’en bas, et tu es tombée. Tu t’es rattrapée in-extremis au filet, et L. a réussi à te remonter. Elle a mis plusieurs années à réussir à te laisser ressortir hors de ma présence, tant ça l’a terrifié. Elle t’a sauvé la vie, elle aussi.
Un jour, je suis rentré du travail, et tu m’attendais juste derrière la porte du sas de l’entrée, en miaulant. Tu as couru avant même que j’ouvre la porte, jusqu’à la porte du sas de la chambre/salle de bain, et tu as miaulé à nouveau, avant de courir vers moi à nouveau. J’ai compris qu’un truc n’allait pas. J’ai foncé, et j’ai trouvé L. dans la baignoire, après une TS. Tu avais senti que quelque chose n’allait pas. Tu étais douée pour ça.
Quand Braise tombait malade, tu allais t’installer pas loin de lui. Quand tu étais malade, tu pouvais le laisser s’installer pas loin de toi. C’était le plus proche que tu acceptais. Il s’étirait de toute ses forces pour essayer de te toucher, mais dès l’instant où il y arrivait, en général, tu t’enfuyais immédiatement.
Photo de Braise et Blasphème sur une couette. Blasphème est en sphinx. Braise aussi, mais les pattes allongées, tendues vers elle au maximum, jusqu’à pratiquement lui toucher les pattes arrières, sans la toucher.
Ce qui ne t’empêchait pas en revanche de t’installer partout où Braise s’installait dans l’appartement. Le seul emplacement qu’il t’a refusé était ma valise brune. Là, si tu y venais, même s’il n’y était pas, il se pointait, affrontait ton regard, et te forçait à partir. C’était sa limite. Le reste, c’était toi la cheffe. Même pour manger, Braise avait l’habitude d’attendre que tu demandes. Il a du mal à apprendre à manger solo maintenant que tu n’es plus là. Il y a beaucoup de restes, vu que c’est toi qui venais les dévorer. Mais il apprend. Il sait demander à sortir. Avant il attendait que tu demandes. Il sait aussi demander à jouer. Je m’égare.
La présence de Braise t’as redonné une énergie incroyable. Tu as recommencé à jouer, parfois seule, tes coups de folie sont réapparues, et tu as repris la chasse avec bien plus d’entrain, comme si tu lui apprenais comment faire, vu qu’il était plutôt du genre à foncer dans tous les sens jusqu’à chopper la bestiole, quand toi, tu attendais tranquillement de pouvoir l’abattre d’un unique coup de patte avant de jouer avec. Lui ne joue pas. Il dévore. Mais quand même, ça t’a fait du bien sa présence, ça s’est vu. Tu as même commencé à arrêter de fuir quand les gens entraient dans l’appart’, du moment que lui était réveillé. Tu faisais juste en sorte de te positionner de façon à ce que Braise soit entre les « intrus » et toi. Avec tous ses problèmes de santé à lui, tu paraissais si invulnérable. un mois avant ta mort, je parlais du fait que tu étais en parfaite santé, comme toujours.
T’étais une feignasse assez invétérée, n’hésitant pas à te lever pour simplement changer de spot, ou juste te retourner pour te rallonger à nouveau. Tu aimais particulièrement te mettre en rond pur.
La semaine d’avant ta mort, tu as chassé une araignée, et joué avec elle comme tu savais si bien le faire, ratant un moment de pâtée pour ton plaisir. Tu restais pas loin de Braise quand je lui donnais ses médicaments, comme s’il fallait le réconforter d’avoir sa collerette et des médocs.
Dimanche soir, tu es venue te caler contre moi. J’ai pris une photo. C’est la dernière de toi. Tu avais maigri, je l’avais remarqué, mais je savais que tu variais un peu, et tu mangeais et bougeais bien. Je n’étais pas inquiet. J’étais surtout ravi de pouvoir t’avoir contre mon bras, à ronronner de bonheur. Le matin, je t’ai retrouvé sur la chaise de L., ton spot adoré. Tu as miaulé pour sortir. Quand je vous ai donné à manger, Braise a vomi, et toi aussi. Braise c’est courant, mais toi c’était rare. Je me suis dit qu’il faudrait que je prenne rendez-vous chez la véto un de ces quatre quand même.
Je suis parti rentre visite à L., et je suis revenu à 17h. Je t’ai retrouvé affalée un peu bizarrement sur la méridienne du canapé. Je t’ai fait un câlin, tu n’as pas trop bougé. Je suis allé me chercher une redbull, et je me suis installé à l’ordi. Tu as décidé de te lever, et tu semblais hésiter quant à ta descente du canapé. J’ai tourné la tête, et quand tu as sauté, ta jambe arrière semble avoir lâché, tu as cogné contre la bibliothèque avant de boiter un peu et de tourner à l’angle du canapé. Je me suis levé, et je t’ai vu allongée au sol. Je suis venu te voir, te faire des câlins, pendant que Braise venait aussi. Tu ne bougeais presque pas. Je t’ai proposé de la pâtée, tu t’es relevée péniblement pour retomber quelques mètres plus loin. J’ai paniqué. Je t’ai mise dans la caisse de Braise. Tu ne t’es pas débattue. J’ai paniqué encore plus, toi qui normalement fuit rien qu’au son de la caisse qui s’ouvre. J’ai foncé vers la voiture, prêt à t’emmener à une clinique d’urgence ; Puis j’ai pris un instant, sur le parking, pour me calmer, et appeler ma véto. Elle nous a pris en RDV tout de suite. Elle était inquiète. Elle pensait que tu ne te nourrissais pas depuis des semaines, et tu avais perdu 1/3 de ton poids, tu ne pesais même plus 2kg, au lieu des 3 normaux.
Elle t’a gardé. Le lendemain matin, elle était un peu plus rassurante. Le lendemain aprem, je n’ai pas eu de nouvelles spéciales. Elle m’avait dit que tu reviendrais mercredi soir, mais que ce serait pour quelques semaines ou mois, pas plus. J’étais sur le choc. J’ai commencé à réfléchir à des second avis. Le mercredi à 9h, la véto m’a appelé pour me dire que tu étais en train de mourir. Quand j’ai demandé si elle pouvait te garder jusqu’au jeudi matin, elle m’a dit qu’elle doutait que tu passes la nuit. Je suis venu te voir. Je t’ai caressé. Proposé de l’eau sur mon doigt. Tu n’y as pas touché. M’est revenu en tête une phrase de La. « Fais ce qui te causera le moins de regret » L’idée que tu meures seule chez la vétérinaire m’aurait été la plus insupportable ; je savais que ça, en revanche, je ne me le serais jamais pardonné. Alors on a pris la décision de te faire partir, le mercredi, à 16h40.
Tu étais au bout du rouleau à ce moment-là, qui a sans doute été l’un des plus durs de ma vie. Mais on t’a accompagné avec tout l’amour qu’on pouvait, et tu es partie entre nous deux, tournant la tête vers moi au moment où tu t’endormais une dernière fois.
Cette photo est bien plus vieille, mais c’est sans doute l’une de mes préférés de toi. On dirait une peinture à bien des égards, sans doute à cause d’un flou sur tes poils, je ne sais pas trop. je m’en fiche. j’adorais te regarder dormir.
Tu étais une chatte merveilleuse Blasphème, et j’ai eu énormément de chance de t’avoir dans ma vie. Je ne sais pas où j’en serai si je ne t’avais pas eu, mais je sais que je ne serais pas qui je suis aujourd’hui.
Je t’aime à jamais. S’il y a un truc après la mort, ton paradis, c’est l’enfer des araignées et des mouches.
Je t’aime du fond du cœur. Tu as été une amie merveilleuse. Maintenant on va continuer sans avoir plus de toi. Mais il restera un trou, à jamais.
T’inquiète pas pour ton petit frère, il va bien, et on en prendra soin.
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